Crise sanitaire : alertes aux défaillances d'entreprises !

Crise sanitaire : alertes aux défaillances d'entreprises !

Publié le 15-04-2021

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Si les défaillances d'entreprises ont encore reculé au premier trimestre grâce aux soutiens publics, huit entreprises sur dix qui se présentent devant les tribunaux sont directement liquidées, selon Altares...

Alors que la crise de 2020 a été la pire depuis celle de 1929, le nombre d’entreprises en défaillance est au plus bas. A Toulouse, e tribunal de commerce a enregistré une diminution de 42 % des procédures collectives. Les juges consulaires ont enregistré seulement 502 procédures contre 870 en 2019. Des affaires ont concerné 1 631 salariés contre 2 443 salariés sur la moyenne des trois dernières années. Les redressements judiciaires se sont effondrés de 56 % et les liquidations de 35 %, tout comme les procédures amiables, du contentieux (-20 % des dossiers) et des référés (-36 %).

Pourquoi si peu de défaillances enregistrées alors même que la situation économique est catastrophique ? Comment les entreprises, malgré le chômage partiel, l’arrêt d’activité, baisse des ventes, n’ont-elles pas encore mis la clé sous la porte durant le confinement ? A la même période « On enregistre 10 000 défaillances d’entreprises de moins que l’an dernier » …

Un recul artificiel des défaillances

Dans la réalité, il s’agit d’un « recul artificiel des défaillances d’entreprises en France ». Les « Mesures gouvernementales aidant, les défaillances sont en forte baisse ». « Le nombre de défaillances [a été] divisé par deux. […] Une étonnante résistance des entreprises se dessine au deuxième trimestre 2020. Mais il ne faut pas s’y méprendre : elle n’est pas le reflet de la santé financière des entreprises mais de mesures gouvernementales inédites visant à les préserver. ». Mais où se situe donc la faille ? « La faiblesse de la trésorerie, un signe révélateur » : c’est ce qu’il faut observer.

Une baisse en trompe l’œil

« Une baisse en trompe l’œil ». Thierry Millon s’est exprimé, évoquant « du jamais vu depuis les années 80 ! Sans cet accompagnement, nous aurions eu probablement 30 000 ou 40 000 entreprises en défaillance sur 2020. La cessation des paiements a été mise entre parenthèse pour les entreprises qui n’étaient pas en cessation de paiement au 12 mars », et ce jusqu’au 23 août.

La baisse drastique des défaillances au 2ème trimestre concerne toute la France, « toutes les régions sont au vert », « le nombre des défaillances d’entreprises a été divisé par deux environ ». De même, « les défaillances sont en baisse sur l’ensemble des secteurs d’activité ». Mais « 100 000 entreprises françaises disposent de moins de 30 jours de liquidité ». (Esteval, 9 juillet)

Moins de défaillances, plus d’emplois menacés au 2ème trimestre
« La baisse est estimée à plus de 53 % par rapport à la même période de l’an passé. »

« Toutefois, cette tendance en cache une autre, inquiétante : les structures employant plus de 50 salariés sont plus nombreuses à souffrir. Résultat :   le nombre d’emplois menacés grimpe à 43 400, soit 2400 de plus, comparé à la même période en 2019. » (Gestion Sociale, 9 juillet)

« Des défaillances décalées dans le temps ? » : nous devrions voir les effets de la crise sur les faillites d’entreprises à la rentrée 2020. La Tribune (20 juillet) évoque la possibilité d’une « hausse record de 35% de défaillances d’entreprises dans le monde d’ici 2021 »…

 

Source : https://www.altares.com/fr/blog/2020/08/06/etude-defaillances-et-sauvegardes-dentreprises-t2-2020-la-presse-en-parle/

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