L'inflation passe la barre des 2% en septembre en France !

Le seuil des 2% est franchi. Les prix à la consommation ont augmenté de 2,1% sur un an en septembre en France, selon les données provisoires publiées ce jeudi par l'Insee. Un petit événement. Il faut remonter à octobre 2018 pour retrouver un niveau comparable. A l'époque, la hausse des prix s'était établie à 2,2%. Pour la première fois cette année, la hausse des prix dépasse dans l'Hexagone la cible de 2% fixée par la Banque centrale européenne.

La flambé des prix de l'énergie (+14%) demeure la principale explication à cette remontée de l'inflation. Ceux des services accélèrent aussi (+1,5%). En revanche, l'augmentation des prix des biens manufacturés (+0,4%) et des produits alimentaires (+1%) ralentit.


        "Phénomène temporaire"

Le rebond de la consommation - (+1% en France en août) avec la reprise et les politiques de soutien au pouvoir d'achat déployée pendant la crise ont entrainé des tensions sur l'offre. Les pénuries, les perturbations sur les chaînes d'approvisionnement et sur le coût du transport maritime ont créé un choc sur les prix plus long qu'escompté. « L'hiver va probablement être un moment compliqué. Les entreprises vont répercuter les hausses qu'elles subissent sur le prix de vente des biens » prédit Charlotte de Montpellier, économiste chez ING.


         "Préserver le pouvoir d'achat"

Le gouvernement suit comme le lait sur le feu l'évolution des prix et ses répercussions sur le pouvoir d'achat des Français. Soucieux d'éviter un effet «gilets jaunes», il a commencé à déminer le terrain en annonçant mi-septembre un « chèque énergie » exceptionnel de 100 euros pour les ménages les plus modestes. Des mesures complémentaires doivent être annoncées ce jeudi soir par le Premier ministre, Jean Castex, pour étaler l'impact de l'envolée des prix du gaz. Ce 1er octobre les Français risquent fort de voir leur facture bondir (+12,6% pour le tarif réglementé au 1er octobre). Et la hausse des prix devrait se poursuivre pendant de longs mois encore.

La question du pouvoir d'achat s'est déjà invitée dans la campagne présidentielle. Baisse des cotisations sociales pour augmenter les salaires (Valérie Pécresse), Smic à 1.400 euros nets par mois (Jean-Luc Mélenchon): les prétendants à l'Elysée rivalisent de propositions sur le sujet.


Source : https://www.lesechos.fr/