Le congé du proche aidant fait un flop!

Le congé du proche aidant fait un flop!

Publié le 12-10-2021

Actualités #aidant familliaux #CAF #MSA #allocations

Depuis le 30 septembre 2020, le congé du proche aidant est indemnisé, sous conditions, à travers le versement d’une allocation journalière du proche aidant (AJPA) d’un montant de 52 € net/jour.

L’allocation est servie par la Caisse d’allocations familiales (CAF) ou la Mutualité sociale agricole (MSA) aux proches aidants qui cessent ou réduisent leur activité professionnelle afin de soutenir un proche en situation de handicap et/ou de perte d’autonomie.

Selon les derniers chiffres publiés par la CAF, il semblerait que le congé du proche aidant n’ait pas trouvé son public. En effet, en un an, seuls 15 900 aidants ont effectué une demande et moins de 5 000 personnes en auraient effectivement bénéficié. Ce faible recours aurait plusieurs explications :

- la faible notoriété du dispositif ;
- son caractère trop restrictif ;
- la crainte, pour l’aidant, de se déclarer auprès de son employeur et d’être « placardisé » ;
- la courte durée d’indemnisation (3 mois sur toute la carrière de l’aidant) qui conduirait certains à différer leur demande de congé à un moment où leur proche dépendant aura le plus besoin d’assistance.

Afin d’améliorer l'intérêt du dispositif, le collectif associatif "Je t’Aide" recommande notamment de mieux indemniser le congé du proche aidant, d’en allonger la durée et de mettre en place des modalités d'ouverture de droits moins restrictives, en ouvrant notamment son accès au soutien de proches gravement malades.

Actuellement, le droit à l’allocation journalière du proche aidant est soumis au respect des conditions cumulatives suivantes :

- l’aidant doit : avoir un lien étroit avec la personne aidée : conjoint, concubin, pacsé, ascendant, descendant ou toute autre, personne âgée ou handicapée avec laquelle elle réside ou qu’elle aide régulièrement et fréquemment ;
- résider en France de façon stable et régulière ;
- être salarié du secteur public ou privé et avoir demandé un congé du proche aidant à son employeur, travailleur indépendant, stagiaire de la formation professionnelle rémunérée, au chômage indemnisé, VRP ou salarié du particulier employeur.

L’AJPA peut aussi être ouverte sous certaines conditions, aux bénéficiaires d'indemnités chômage, réduire ou cesser son activité pour aider ce proche en situation de handicap ou de dépendance, sans :

- être rémunéré par ce proche ;
- percevoir des prestations, allocations, indemnités non cumulables* ;
avoir perçu la totalité des 66 jours d’allocations au cours de sa carrière professionnelle ;

- la personne aidée doit : avoir un lien étroit avec l’aidant ;
- résider en France de façon stable et régulière ;
- avoir un taux d’incapacité égal ou supérieur à 80 % reconnu par la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) ou un degré de dépendance déterminé par le conseil départemental (évalué dans le groupe iso-ressources GIR I à III).
 

Source : www.previssima.fr

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