
Dans la foulée de la publication par Pfizer des premiers résultats cliniques, Moderna chute de 20% à Wall Street. A Paris, les fabricants de tests Eurofins Scientific et bioMérieux signent les plus fortes baisses du SRD, avec Sartorius, qui fournit les fabricants de vaccins.
La pilule anti-Covid de Pfizer est efficace à 89% contre les formes graves de la maladie... L’annonce du désormais très connu groupe pharmaceutique américain, si elle est excellente pour la santé publique et l’économie mondiale, ne fait néanmoins pas que des heureux : les boursiers investis en actions des fabricants de vaccins en sont pour leur frais.
Moderna, BioNTech et Novavax plongent de 10 à 20% à Wall Street tandis que celles de Pfizer bondissent de 11%. Moderna avait déjà décroché de 18% hier après avoir revu à la baisse ses ambitions de ventes pour cette année, en raison de problèmes de retard pour les cargaisons.
De ce côté-ci de l’Atlantique, la biotech Valneva, qui travaille à mettre au point le seul vaccin français contre le Covid, chute de plus de 9%. Dans la foulée de la publication des premiers résultats des tests cliniques, les actions des entreprises de diagnostic ont subitement accusé le coup. BioMérieux (-5,5%), Eurofins Scientific (-7% sur le Cac 40) ainsi que Sartorius Stedim, qui fournit les fabricants de vaccins en matériel de laboratoire, ont été précipités dans les bas-fonds du classement des plus mauvaises performances du SRD.
L’italien DiaSorin et le néerlandais Qiagen figurent aussi parmi les plus fortes baisses de l’indice Stoxx 600, qui regroupe les plus grosses entreprises européennes.
La pilule de Merck déjà approuvée au Royaume-Uni
Pour reprendre les termes exacts du communiqué de presse de Pfizer, son médicament, baptisé « Paxlovid », réduit « de 89% le risque d’hospitalisation liée au Covid-19 et de décès », d’après les tests cliniques menés - pour le moment - sur 1.200 patients « traités dans les trois jours suivants l’apparition des symptômes ».
Le laboratoire a l’intention de fournir le détail de ces résultats « dès que possible » à l’autorité sanitaire américaine, la Food & Drug Administration (FDA), en vue d’une demande d’autorisation de mise sur le marché.
La pilule anti-Covid d’un autre laboratoire américain, Merck, efficace à 50%, a été autorisée à la vente au Royaume-Uni hier, un mois seulement après l’annonce de premiers résultats cliniques positifs.
L’examen du dossier réglementaire pour Pfizer devrait être tout aussi rapide. « Face à l’efficacité écrasante » de sa pilule anti-Covid, ce dernier a d’ores et déjà annoncé avoir stoppé ses recrutements de patients.
L’essai final comportera des données sur un total de 3.000 personnes, toutes déjà inscrites.
Source : https://investir.lesechos.fr/
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