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Les dirigeants de l'Union Européenne ont adopté un plan en plusieurs volets visant à se passer des hydrocarbures russes et à faire baisser les prix du gaz. La Commission européenne a été chargée de mener des achats groupés.
A l'issue d'un sommet européen à Bruxelles consacré aux conséquences de la guerre en Ukraine, les dirigeants européens ont adopté un plan destiné à permettre aux Etats membres de se passer totalement des importations d'hydrocarbures russes et à modifier le mécanisme de fixation des prix pour mettre fin à leur envolée incontrôlée. Le projet, dont la Commission européenne consiste notamment à importer du gaz auprès d'autres fournisseurs à Moscou, à accélérer dans le solaire et l'éolien, et à réaliser des achats groupés communs d'hydrocarbures pour mieux négocier les volumes et les prix.
Ainsi, les dirigeants des Vingt-Sept avaient donné mandat à la Commission européenne pour procéder à des achats communs de produits énergétiques et pour réfléchir à une meilleure dissociation des prix du gaz et de l'électricité. D’après Emmanuel Macron, l'achat groupé, la capacité à définir ensemble des contrats longs est le meilleur instrument pour faire baisser le prix de notre gaz. La Commission peut agréger jusqu'à 75% des achats de gaz, soit en renégociant les contrats existants ou en en concluant de nouveaux.
Moscou cherchait, avec cette exigence, "un mécanisme de contournement" des sanctions économiques et financières décidées par les Européens à la suite de l'invasion de l'Ukraine. L'Allemagne avait de son côté dénoncé une "rupture de contrat" de la part de Vladimir Poutine, qui a donné une semaine aux autorités russes pour élaborer le nouveau système en roubles.
L'Union européenne importe actuellement 40% de son gaz de Russie (et même 55% pour l'Allemagne), ainsi que 25% à 30% de son pétrole, et 45% de son charbon, d'où sa réticence à imposer un embargo immédiat sur l'énergie russe, impossible à remplacer à très court terme.
Les Etats-Unis ont annoncé un accord de livraison d'au moins 15 milliards de mètres cubes de Gaz Naturel Liquéfié (GNL) supplémentaires à l'Europe cette année afin de réduire la dépendance vis-à-vis de l'énergie russe.
A plus long terme, l'objectif est que le volume supplémentaire des livraisons américaines de GNL s'établisse à environ 50 milliards de mètres cubes chaque année au moins jusqu'en 2030, selon une note d'information diffusée par la Maison blanche. Cela correspond à un tiers des importations annuelles actuelles de gaz russe par l'UE.
Les Vingt-Sept se sont aussi donné pour objectif de déconnecter le prix de gros de l'électricité du prix du gaz naturel. Dans les prochaines semaines, ils fixeront des plafonds sur le prix de gros du gaz pour envoyer un signal au marché.
La Commission européenne a été chargée d'élaborer une nouvelle formule d'établissement des prix de gros, qui prenne mieux en compte le bouquet énergétique européen, composé de nombreuses sources d'énergies bon marché (nucléaire, renouvelables).
Au niveau national, les Etats membres resteront libres de protéger leurs consommateurs via des mécanismes tels que le "bouclier" mis en place en France, même si ceux-ci pèsent sur les finances publiques.
Pour plus d’informations :
Cabinet Axa Pierre Tisseau
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